Maude Michaud
Cette lecture est totalement d’actualité. J’avais prédit un coup de cœur et j’ai eu raison! Merci Maude Michaud de nous rappeler la bienveillance, envers nous-même et envers nos enfants. On reconnait la plume de l’auteur grâce à la fluidité du récit et aux thèmes abordés. On parle ici de maternité, de violences obstétricales, mais c’est surtout l’importance du féminisme qui est au cœur du roman. C’est un roman nécessaire et bien construit, qui nous fait réfléchir à l’importance des petits gestes qu’on pose parfois sans s’en rendre compte et qui peuvent marquer à jamais le destin de quelqu’un.
« Je l’aimais vraiment, mais il m’arrivait de lui en vouloir de pleurer ou de m’empêcher de dormir. Forcément, tout de suite après, je me sentais coupable. C’était un cercle vicieux. Le tango de la culpabilité. La valse de la mère indigne que je dansais comme une pro entre deux piles de linge sale, quatre litres de café froid et l’envie de me sauver dans le Sud. »
Aperçu de l’histoire
Quelqu’un ouvre le feu sur sept élèves dans une école secondaire. Qu’est-ce qui peut bien pousser un être humain à commettre un tel geste?
Retour vers le passé de Rachel et Rose, autrefois voisines dans un bled paumé. Dès l’adolescence, l’une emprunte une route cahoteuse, l’autre la voie de la raison. Rachel ne mâche pas ses mots et provoque le jugement. Rose parle tout bas et correspond à ce que la société exige d’une femme.
Elles surmonteront de nombreux obstacles, dont certains entraîneront de graves séquelles, jusqu’à ce drame sordide qui changera leur existence à jamais.