Michel Jean
J’ai découvert à la lecture de ce roman la plume magnifique de Michel Jean. Son court récit percutant m’a fait comprendre les véritables enjeux des pensionnats autochtones. Au-delà de ce que je savais déjà sur le sujet, l’auteur a réussi à me faire comprendre cette réalité horrible vécue par trop de jeunes grâce à ses mots justes et touchants.
Ce roman ne sera pas le dernier que je lirai de l’auteur, car c’est tout simplement impossible de rester indifférent en s’imprégnant de son œuvre.
« Sur environ cent trente-neuf pensionnats ouverts au pays, douze l’avaient été au Québec. Comment un peuple qui lutte contre l’assimilation depuis trois cent ans a-t-il pu lui-même tenter d’en acculturer un autre? L’idée lui avait paru d’autant plus choquante que les pensionnats étaient dirigés par le même clergé qui, dans le passé, s’était posé en rempart contre l’intégration forcée des francophones. »
Aperçu de l’histoire
À quatorze ans, Virginie, Marie et Charles sont arrachés à leurs familles sur ordre du gouvernement canadien. Avec les autres jeunes du village, ils sont envoyés, en avion, dans un pensionnat perdu sur une île à près de 1000 kilomètres de chez eux pour y être éduqués. On leur coupe les cheveux, on les lave et on leur donne un uniforme. Il leur est interdit de parler leur langue. Leur nom n’existe plus, ils sont désormais un numéro. Soixante-dix-sept ans plus tard, l’avocate Audrey Duval cherche à comprendre ce qui s’est passé à Fort George, l’île maudite balayée par l’impitoyable vent du large, et ce qu’il est advenu des trois jeunes disparus mystérieusement. Une histoire où l’amour et l’amitié offrent les seuls remparts contre les agressions et la violence.